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À soi-même rendu anonyme : approche phénoménologique du soufisme ghazâlîen Ouvrir dans un onglet

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Sections locales (Université Paris 1)

Espaces de publication>Mémoires 0.3
L'idée d'anonymat se trouve au confluent des interrogations soufie et phénoménologique. Il nous semble que le soufisme et la phénoménologie dite « asubjective » sont amenés à inscrire, au cœur de la sphère subjective, une « brèche » afin de faire droit à la présence d'un ordre extérieur, étranger, transcendant, rendant possible le « dégondage » sus-décrit. Plus qu'une simple homonymie, le recours à cette idée d'anonymat permet la formulation d'une érection subjective paradoxale, en ce qu'elle est menacée par cela même qui la fonde. Précisons : le revers de cette capacité d’accueil qui me rend capable d’être le « milieu universel de l’être » est une exposition première, une intrusion de l’extérieur. L'anonymat permet précisément de faire valoir cette hétéronomie originaire en vertu de laquelle le sujet ne peut se constituer en une forme de clôture égologique, qui pare à la pénétration de tout ce qui ne relève pas de son ordre. Autrement dit, il s'agit de s'intéresser, au cours de ce travail, à la façon dont les gestes phénoménologique et soufi, bien que selon des modalités différentes, sont tous deux amenés à mettre le sujet « à découvert », à le sortir de ses gonds, afin de faire droit à une dimension pré-individuelle du monde autrement refoulée. Créé par sazouaghi@univ-paris1.fr 20/07/2022 18:56 Version 0.3
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