Résumé
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Ce mémoire de recherche s’inspire des interrogations suscitées par le constat selon lequel une attention prépondérante est accordée à l’islam rigoriste en France, au détriment de l’islam mystique. Cette mise en lumière sélective laisse dans l’ombre la relation de l’islam mystique avec l’art, souvent perçue comme antinomique en raison de préjugés tels que les interdictions liées à l’image. Pourtant, des chercheurs éminents, de Pierre Lory à Eric Geoffroy en Islamologie et de Marianne Barrucand à François Boespflug en Histoire de l’Art, ont exploré cette dynamique. En suivant cette ligne de pensée, que constitue l’art, sinon le langage à travers lequel l’humanité explore les territoires du sacré au sein même de son quotidien profane ?
Mon étude aspire ainsi à élargir notre compréhension de la spiritualité dans l’art contemporain. Sous un angle ésotérique et philosophique, cette étude se propose d’éclairer les traditions soufies afin d’offrir une perspective novatrice sur la manière dont l’art, de façon universelle, peut être un catalyseur de réconciliation entre cultures et croyances. Autour de ma propre pratique, j’ai réuni une constellation d’artistes contemporains, modernes et historiques, aussi bien occidentaux qu’extra-occidentaux, partageant une démarche exploratoire similaire. Entre examen du besoin de faire trace, de décrypter, de l’utilisation des matériaux et des modes d’exposition, je propose une réflexion sur la pratique artistique en tant que quête cosmologique.
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